Tout comme pour les humains, le changement de saison affecte également nos petits compagnons domestiques. Ceci est particulièrement vrai en automne, une saison connue pour ses journées plus froides et plus courtes. Si nos amis à quatre pattes continuent de profiter de leurs journées comme si de rien n’était, cela ne signifie pas pour autant que leur corps n’est pas exposé à des maladies opportunistes. D’où l’importance de rester vigilant durant cette période critique pour éviter que votre animal ne tombe malade. Les changements de température, l’humidité et la présence de nombreux parasites saisonniers sont autant d’éléments qui favorisent l’apparition de certaines affections. Voyons ensemble quelles sont les maladies les plus courantes en automne, comment les reconnaître, et surtout, comment y remédier, et accessoirement les prévenir.
Les maladies les plus courantes en automne chez les chiens et les chats
Depuis la nuit des temps, l’automne a toujours été une saison particulièrement difficile à gérer. Avec les températures qui chutent brusquement après les chaleurs de l’été, le corps de nos petits animaux est souvent pris au dépourvu. Le passage à des journées plus courtes et à des matinées fraîches et humides favorise des déséquilibres sur le plan physique, mais aussi mental.
L’un des premiers symptômes rencontrés par les vétérinaires chez les animaux de compagnie en automne est l’apparition d’infections respiratoires. Ainsi, il n’est pas rare de voir les chiens touchés par la toux de chenil, une affection respiratoire particulièrement contagieuse qui se manifeste par des quintes de toux sèches récurrentes. Les chats quant à eux, sont plutôt sensibles à des virus comme le calicivirus, et qui peut provoquer des symptômes tels que des éternuements répétitifs, des écoulements nasaux, voire une fatigue généralisée. Ces maladies opportunistes se propagent encore plus facilement dans les espaces clos et peu aérés (maison, refuge).
Tout comme le printemps, les journées de l’automne sont également à cocher au feutre rouge au calendrier des allergies. Les allergies automnales sont redoutées, car elles arrivent à un moment où l’organisme de nos animaux n’a pas encore eu le temps de booster son système immunitaire. De sorte que les défenses naturelles du chien ou du chat réagissent mal aux pollens, moisissures, et autres allergènes présents dans leur environnement. Apparaissent alors des symptômes tels que les démangeaisons, les irritations et éruptions cutanées, les crises d’éternuement, et dans les cas extrêmes, des infections aux oreilles ou aux yeux, ce qui peut être très inconfortable et affecter à la qualité de vie de nos fidèles amis.
De même, beaucoup pensent qu’avec l’arrivée de l’automne, les parasites comme les tiques et les puces disparaissent. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Les tiques par exemple, continuent à prospérer dans les zones boisées et humides, alors que les puces trouveront un malin plaisir à aller se réfugier dans les maisons chauffées pour s’y installer durablement. Ces phénomènes se sont accentués ces dernières années avec le changement climatique, où les températures sont généralement à la hausse, quelle que soit la saison.
Il convient donc de redoubler de vigilance, sachant que ces parasites peuvent engendrer des maladies graves aussi bien chez les animaux que chez leurs propriétaires. En plus de la maladie de Lyme particulièrement redoutée, d’autres pathologies sont à craindre comme la DAPP (dermatite allergique aux piqûres de puces), une affection dermatologique qui touche indistinctement les chiens et les chats.
L’automne rime aussi souvent avec troubles digestifs chez nos animaux domestiques. Les chiens par exemple, auront tendance à ingérer des champignons saisonniers toxiques lors des balades dehors, ce qui peut entraîner des symptômes parfois sévères comme les vomissements, les diarrhées ou les douleurs abdominales. Les chats aussi sont souvent sujets à des dérèglements digestifs en automne pour des raisons que la science n’arrive pas encore à déterminer.
Comment reconnaître les symptômes et identifier les maladies chez votre animal de compagnie ?
Savoir détecter à temps les symptômes des maladies chez notre animal de compagnie est primordial. Car plus vous réagissez rapidement, plus vous augmentez les chances de guérison et limitez les risques de complications. Nombreux sont ceux qui négligent les premiers signes évocateurs de maladies, et qui se retrouvent au final avec des soins lourds (antibiotiques, antiviraux, voire parfois la chirurgie). D’où la nécessité d’être réactif, voire proactif, face aux maladies saisonnières.
Voici quelques indicateurs clés à surveiller :
- Changement de comportement : Les comportements inhabituels sont les premiers signes évocateurs d’une potentielle maladie. Si votre chien ou votre chat devient soudainement léthargique, se cache, ou semble plus irritable que d'habitude, il y a de fortes chances que cela soit lié à son mal-être. C’est sa façon à lui de dire qu'il ne se sent pas bien.
- Toux ou éternuements : Des épisodes fréquents de toux ou d'éternuements, associés à des écoulements nasaux, peuvent indiquer une infection respiratoire.
- Grattage et léchage excessif : Si vous remarquez que votre animal se gratte ou se lèche constamment, cela peut indiquer des allergies ou la présence de parasites comme les puces.
- Manque d’appétit : Si votre animal ne finit pas sa gamelle, est sujet à des vomissements ou a des selles molles, alors cela pourrait être le signe de troubles digestifs majeurs. De même, tout excès alimentaire peut être lié à des déséquilibres hormonaux ou parasitaires.
- Inspection du pelage : La robe de votre animal de compagnie est un refuge idéal pour les parasites tels que les tiques et les puces. Ils y trouvent chaleur, protection et toute la nourriture qu’il leur faut. D’où la nécessité d’inspecter régulièrement le pelage de votre animal, surtout si vous partez en balade dehors dans des zones boisées.
Solutions pour prévenir et soulager les maladies automnales
Il existe aujourd’hui simple à mettre en place pour apaiser votre animal s’il fait face à une maladie saisonnière, mais surtout pour le protéger contre toute infection ultérieure.
Concernant les infections respiratoires par exemple, de simples gestes comme une bonne aération de l’espace où vit votre animal peuvent aider à réduire les risques. De même, évitez autant que possible d’exposer votre animal au froid de manière prolongée, sachant que son corps n’est pas encore habitué au changement brutal de température.
De même, pour les allergies, vous pouvez recourir à des solutions naturelles pour soulager votre animal tout en le protégeant de futures crises d’allergie. Dans le cas de symptômes sévères, une visite chez le vétérinaire pourrait s’avérer nécessaire. Il vous prescrira alors des antihistaminiques ou des traitements contre les infections secondaires comme les otites ou les dermatites.
Contre les parasites comme les tiques et les puces, il est préférable de continuer à utiliser les antiparasitaires courants comme les colliers anti-puces et anti-tiques, les pipettes, les sprays ou les compléments alimentaires.
Parallèlement à cela, veillez à offrir à votre animal une alimentation saine et adaptée afin de prévenir les troubles digestifs, sachant que la santé immunitaire est intimement liée à la santé digestive. Le recours à des probiotiques pourrait être envisagé en cas d’inconfort digestif.
À retenir
Ce qui est sûr, c’est qu’il convient de redoubler de vigilance en automne pour éviter à nos animaux de compagnie toute mauvaise surprise. En restant attentif aux signes avant-coureurs et en adoptant les bonnes pratiques de prévention, vous assurerez à votre animal une saison tranquille et sans pépins de santé. Et comme on dit : mieux vaut prévenir que guérir.